ORATORIO 404
PROJET
- Trajectoires en cours -
(texte donné au spectateur à la première étape de travail, lors de l’évènement INFLUX 16 décembre 2017)
C’est ici une première forme d’un spectacle, une mise en forme d’idées, sous la même question du pouvoir du langage et du mot. La première lettre de notre alphabet, A, tire son origine de l’aleph phénicien, un A à l'envers, provenant lui-même d’un dessin d’une tête de boeuf. Le son [a] autant que son dessin proviennent d’une même force primitive, animale de la langue. Le corps de l’animal se retrouve précipité sur scène par son intérieur, son organe, un foie, répandu au sol. Il y a une volonté de défense du corps, transformé par le poids de son image et du langage. Le sommeil vient ici comme un rempart à ce poids, une interruption de la communication. De façon météoritique, Le sacre du printemps vient traverser la scène et la marquer par à-coups, transférant sa puissance électrique, nerveuse. Il y a comme un sacrifice absurde de la jeune femme, être humain face à son existence, où deux gardes autoritaires et ridicules manipulent tout en se faisant manipuler. L’oratorio est ainsi présent sous une forme déstructurée : la voix des êtres humains, la musique des machines et de la matière.
Conception
Antoine Marchand
Interprétation
Hannah Champion
Maciej Chrusciel
Nina P.
Oratorio 404 ©Yann Le Roux | Oratorio 404 ©Yann Le Roux |
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Oratorio 404 ©Cie Camera Obscura |